Le festival des grangettes, bon pour un second cru.

Quel belle première ! D’abord, il faisait beau, deux belles journées qui ont souligné encore plus cet endroit insolite, pourtant à la portée des yeux de tous, cette belle mare avec ses nymphéas, ses massettes, ses carpes Coï qui vous regardent d’en bas, et s’en vont en vous tournant le dos sans plus vous en demander.
Ensuite il y avait cette aisance dans la mise en oeuvre de la scène, bois de récup, bambous de seconde vie qui joueaient plutôt bien leur mission de mise à distance d’une proximité audacieuse de l’eau, fameuses "Grangettes" avec leurs souvenirs d’une vie antérieure qui furent parquets cirés dans une ville, lambris ou lambourdes de chambres abandonnés pour revivre dans un nouveau lieu sous les feux d’une nouvelle histoire au soleil. Quel bel exemple de circularité économique ! Et puis, sous les casquettes des grangettes, ces jeunes personnes qui vous transmettaient leur sensibilité d’artiste ou d’artisan, qui vous donnaient l’envie de poursuivre cet effort : mettre en avant leur savoir faire, leur inventivité, leur passion pour donner vie à un joli objet de résilience.
Tout cela sous les regards aériens des cordistes réconciliées.

Alors certainement, on vous guette pour la prochaine édition.